L’association
Traits-Passerelles
est née officiellement en 2008 sous le nom « Projet Bilah
Hudud », ce qui
signifie projet « Sans Frontières » en arabe. Mais elle existait
déjà depuis 2004 sous forme de collectif informel. Il s’agissait de 3
amis
artistes en herbe, dessinateurs, musiciens, écrivains amateurs, qui
souhaitaient mettre leurs talents au service de causes nobles : lutte
pour
l’amitié entre les peuples, contre le racisme, pour l’égalité, la
solidarité et
contre la précarité, en traitant l’actualité et des thématiques
sociétales diverses.
L’arabe
avait été emprunté pour
la nomination de l’association, de par sa symbolique de langue
migratoire de
nos jours, en Europe. Et le « Sans Frontière » faisait écho à
un
idéal, à des valeurs qui motivaient la création de cette
association : l’accueil
inconditionnel de toute personne qui migre pour fuir les guerres et la
pauvreté, pour une vie meilleure. Mais aussi l’amitié entre les
peuples, dans un contexte du Moyen-Orient particulièrement tendue
depuis la seconde Intifada en Palestine.
Puis, en
2016, le bureau
renouvelé a décidé de changer de nom, en français cette fois, pour que
l’association
soit mieux comprise. La côté « exotique » de l’arabe pouvait
intriguer et intéresser, mais c’était aussi parfois un frein pour des
personnes
qui ne comprenaient pas tout de suite le sens du nom « Projet
Bilah
Hudud ». Cela laissait penser qu’il s’agissait d’une association
quelque
peu réservée et fermée à quelques initiés, alors qu’il n’en était rien.
Avec le
nouveau nom « Traits-Passerelles », nous souhaitions donc
nous ancrer
un peu plus sur le territoire, en adoptant la langue du pays dans
lequel se
base l’association. L’idée d’absence de frontières pour promouvoir
l’amitié
entre les peuples s’est maintenue : Traits-Passerelles,
c’est-à-dire que
grâce aux « traits » sur papier (dessins, écriture), nous
passons
dans une autre dimension, chez l’autre, comme des clés qui nous
donneraient
l’accès à d’autres mondes discrets, mais bien présents partout dans
notre
quotidien. Il suffit d’apprendre à lire et décoder les signes, la
réalité, les
mots, gestes et regards. Ainsi il est possible de mettre en commun les
talents, les compétences, les idées, en se découvrant les uns les
autres, en respectant les identités, les cultures, les susceptibilités
ou sensibilités différentes, pour apprendre les uns des autres et être
collectivement plus forts, plus ouverts, plus tolérants et vivre en
paix.
Activités:
Concerts, organisation de voyages
L’association a eu différentes phases plus ou moins actives. Au moment le plus actif, à ses débuts (entre 2004 et 2008), l’association a organisé des concerts (deux concerts officellement au café La Goguette (voir ici) à Montreuil en 2007 et un concert lors d'une conférence au Ministère de la Crise du Logement en 2008) pour récolter de l’argent afin de financer des voyages à l’étranger et participer à des universités d’été de différentes associations et ONG se battant pour les droits des étrangers en Europe (Association 3 Février, Utopia Socialista), notamment en Italie, ou pour le droit des femmes. Notre premier musicien de l’association avait composé, interprété et enregistré un album (voir pochette ici) d’une vingtaine de chansons engagées et lyriques, en plusieurs langues. Et il les avait mises à disposition de l’association. Autour de cet album, un logo pour l’amitié entre les peuples avait été créé et utilisé pour la pochette CD dès 2004 (voir ici), sur des T-Shirt, calendrier et divers autres supports en guise de goodies. Tout ceci permettait entre autre d’autofinancer les différents projets.
Rédaction d’un fanzine
L’association s’était aussi dotée à l’époque, dès 2006, d’un fanzine, Les Vélosophes, et d’un site internet. Le fanzine notamment était un espace d’expression libre pour qui le souhaitait : journalistes amateurs, nouvelles, poésie… ou encore caricatures ! Ce fanzine mensuel a été publié au nombre de 101. Puis il s’est arrêté à la mort du jeune Aylan, ce jeune syrien de 3 ans mort noyé après que le bateau qui les transportait avec sa famille ait chaviré en mer près de la Grèce. La famille fuyait le pays en guerre et souhaitaient se rendre au Canada, en passant par l’Europe. La fameuse photo de cet enfant échoué sur la plage avait été une onde de choc mondiale. Et notre mascotte du fanzine Les Vélosophes, la chouette philosophe, avait décidé de fermer les yeux à tout jamais, face à cette tragédie.
Actualité récente de l’association
L’association
offre parfois son
savoir-faire pour différents organismes, bénévolement, comme la
création de
logo, l’aide à la mise en place d’un fanzine, contenus rédactionnels
divers,
création de sites internet, retranscriptions et compte rendus de
conférences, interprétariat et traductions en plusieurs langues. Nous
avons notamment aidé des syndicats dans leur
travail de communication vis-à-vis des travailleurs qu’ils défendent et
vis-à-vis du public. Nous pouvons être amenés à faire écrivain public
pour des
personnes qui ont besoin d’être aidés dans les démarches
administratives.